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Photo du rédacteurASSO ASARUE

Appel à projets de création sur la mélancolie de l'Espace - Paris

L'appel à projet n'est pas édité par le RUE, nous ne faisons que le relayer.

Pour télécharger l'appel à projets en entier, cliquez ci-dessous :



Informations complémentaires : observatoire.espace@cnes.fr ou luciehercule@hotmail.fr.


PRÉSENTATION DE L’APPEL À PROJET

L’étude contemporaine du ciel l’a peu à peu vidé de ses énigmes et de ses interdits, a aboli la distance respectueuse qu’il inspirait. Les rêves et les dieux en ont été délogés aux profits des scientifiques, des ingénieurs et des spéculateurs. Fort de ce constat, l’Observatoire de l’Espace du Cnes, lance, dans le cadre de son programme Avant-Poste, un appel à projets pour la création d’une œuvre, relevant des arts visuels et plastiques, qui pourrait donner une réalité plastique au sentiment contemporain de mélancolie de l’Espace que pourrait engendrer ce changement et qui dépasse largement la nostalgie d’un temps révolu. L’œuvre produite sera présentée lors d’une exposition en 2025 et rentrera dans la collection de l’Observatoire de l’Espace, conservée aux Abattoirs, Musée – Frac Occitanie Toulouse.


L’appel s’adresse à tous les artistes pour la production d’une œuvre relevant des arts visuels et plastiques (vidéo, création sonore, installation, sculpture, peinture, etc.). Il invite les artistes à prendre pour thème de leur création le sentiment contemporain de mélancolie de l’Espace sans s’attacher à l’illustration d’un idéal perdu mais en prenant position sur l’évolution du regard sur l’Espace. L’œuvre s'inscrira dans l’écriture plastique et l’approche cognitive de l’artiste sélectionné, révélant sa vision singulière et des partis pris esthétiques forts.

THEME

Quand la conception de l’Espace coïncidait avec celle du ciel, l’Espace incarnait alors un lieu de projection des désirs, des joies et des angoisses des humains. Chacun le peuplait de ses dieux, de ses défunts, ou encore de ses inquiétudes. C’était un lieu hors de portée des humains si ce n’est de leur entendement et, même si des études scientifiques, menées depuis le sol, commençaient à en percer certains mystères, rien n’altérait l’approche contemplative du ciel étoilé.


Aujourd’hui, l’humanité dispose d’un arsenal technologique conséquent et l’Espace s’est désormais inscrit dans des préoccupations humaines plus quotidiennes. Laboratoire d’expérimentation et milieu à explorer, l’Espace demeure encore un embrayeur d’imaginaire et de projets avant-gardistes mais il est de plus en plus familier et s’ancre dans les problématiques économiques, militaires, et scientifiques. Objet de contemplation naguère, il est désormais strié par les trains de satellites de télécommunications.


La mémoire de l’histoire de l’aventure spatiale se dissipe peu à peu. L’Espace, cet objet qui s’ancrait dans l’idée d'une vie meilleure pour tous, portée au début du XXe siècle en Russie par le cosmisme, qui faisait vibrer les pionniers et les nations, puis aux États-Unis où il était générateur d’images inédites d’humains bondissant sur la Lune et d’épopées épiques aux quatre coins de la Terre, s’est banalisé dans la société. Les costumes argentés et modernistes de Cardin et Courrège, les architectures futuristes, les papiers glacés dans les magazines qui montrent un monde meilleur en gestation se sont stratifiés pour devenir des archives poussiéreuses qui s’effacent progressivement de la mémoire collective, devenant une source potentielle de mélancolie.


Cette mélancolie de l’Espace ne serait-elle que le regret d’un Espace qui tenait à distance l’humanité, qui aurait perdu son aspect poétique, vierge de toute convoitise et désir humain, un Espace qui ne serait plus restreint au ciel, celui de Van Gogh dans La nuit étoilée et qui serait devenu un enjeu comme un autre ? Après avoir été un ciel dépeuplé de ses dieux, de ses anges, de sa pureté stellaire, l’Espace lui-même aurait-il également chu de son piédestal ? L’art pourrait-il nous délivrer de cette mélancolie de l’Espace, nous consoler ou se moquer de cette innocence perdue ?


REMUNERATION

La phase de sélection ne fait l’objet d’aucune rémunération.

Un budget de 3 500 € sera attribué à l’artiste sélectionné. 2 000 € seront versés pour la production de l’œuvre et 1 500 € pour l’acquisition de l’œuvre produite, la cession des droits patrimoniaux se faisant quant à elle à titre gracieux.

Cette dernière somme sera attribuée à la livraison de l’œuvre, après acceptation définitive du projet par l’Observatoire de l’Espace du Cnes. Par définition, aucun autre exemplaire de cette œuvre ne pourra exister. L’œuvre créée dans ce cadre est propriété de l’Observatoire de l’Espace du Cnes.

Elle est conservée par ses soins au sein de sa collection en dépôt aux Abattoirs, Musée – Frac Occitanie Toulouse.

Les caractéristiques de l’œuvre finale seront présentées dans une fiche technique annexée a posteriori au contrat liant l’artiste et l’Observatoire de l’Espace du Cnes.

Dans le cas où cette phase de travail n’aboutirait pas à des résultats significatifs dans les temps impartis, l’Observatoire de l’Espace du Cnes se réserve le droit de ne pas exposer l’œuvre et de ne pas l’inclure au sein de sa collection d’art contemporain.


CALENDRIER

16 décembre 2024 : date limite de réception des dossiers

Janvier 2025 : étude des dossiers et audition des artistes présélectionnés

Fin janvier 2024 : annonce du lauréat - Mars 2024 : livraison de l’œuvre et exposition


CANDIDATURE

Pour être recevable, le dossier de candidature, rédigé en langue française, sera obligatoirement constitué des pièces suivantes, datées et signées par le candidat :

1/ Le formulaire de candidature complété et signé avec le résumé de la proposition de l’artiste (pages 5 et 6).


2/ Une note d’intention

Dans la note d’intention, l’artiste doit présenter un projet de création qui témoigne d’un parti pris artistique fort et dont les ambitions esthétiques et intellectuelles s’appuient sur le thème de l’appel. Il doit également préciser comment cette nouvelle œuvre entre en résonance avec ses propres interrogations, dans le prolongement de sa recherche personnelle et en cohérence avec le projet. Il s’agit de signifier l’identité du travail afin que l’Observatoire de l’Espace puisse évaluer la direction du projet souhaitée par l’artiste.


3/ Un dossier artistique présentant une sélection d’œuvres avec un curriculum vitae actualisé. Ces références seront accompagnées d’une légende de quelques lignes précisant le type d’œuvre et la date de réalisation (inclure tout visuel, lien vidéo ou sonore etc. permettant une meilleure compréhension de la démarche artistique et des projets antérieurs). Il contiendra également un texte d’une page maximum sur la démarche artistique générale de l’artiste.


Envoi postal en une seule fois, par courrier recommandé avec accusé de réception : Centre national d’études spatiales Observatoire de l’Espace 52, rue de la Verrerie 75004 Paris OU Transmission par courrier électronique, via une plate-forme de transfert de fichiers (gros fichiers, swisstransfer, wetransfer…), à l’adresse suivante : observatoire.espace@cnes.fr

Merci de préciser en objet de votre mail : candidature appel Mélancolie de l’Espace et dans le nom de vos fichiers : NOM_Prénom_Appel_Mélancolie

Tout dossier envoyé par la poste ou voie électronique fera l’objet d’un accusé de réception dans un délai de 7 jours. Si ce n’était pas le cas, merci de vous manifester.


Pour toute information complémentaire sur le projet, veuillez vous adresser par courrier électronique à : observatoire.espace@cnes.fr ou luciehercule@hotmail.fr.

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